Quand il s'agit de choisir une technologie de serveur web, il y a plusieurs écoles. Certains ne jureront que par l'open source, d'autres resteront sur des valeurs stables car bien implantées... quand quelques-uns choisiront à la fonctionnalité près.
… Afin d’y voir plus clair, nous nous sommes concentrés sur cinq serveurs qui cartonnent sur le marché.
Les données de ce billet sont tirées de l’étude “Web Server Survey” de Netcraft (édition janvier 2018).
Difficile de parler de serveurs web sans parler d’Apache HTTP Server. Selon Netcraft, le leader historique est toujours en tête des parts de marché des sites actifs (44%), des sites les plus consultés (38%), des machines (42%) ou des domaines (38%). La couche Apache a encore de beaux jours devant elle, grâce à quelques arguments de poids : licence open-source (Apache v2), force de la communauté et documentation, disponibilité multi-plateformes large. A ne pas confondre avec Apache Tomcat, autre serveur web soutenu par la Fondation Apache, mais fondé sur Java.
Avec la croissance de Windows Server 2016 (+14% de machines installées le mois dernier) et la bonne résistance offerte par Windows Server 2008, 2012 ou même 2003, Microsoft est loin d’être en retrait sur le marché des serveurs web. Le géant de Redmond doit cependant faire toujours plus de place et, à l’instar d’Apache, connait une lente descente depuis plusieurs années. Parmi les avantages, on notera surtout une bonne intégration dans l’écosystème Microsoft. Et sinon ? Et bien…
Le vrai challengeur de notre sélection, c’est lui. Nginx a débarqué lors de la décennie précédente avec une promesse : résoudre le problème des connexions simultanées multiples sur un site. On notera sa courbe verte, l’une des rares à aller vers les haut sur Netcraft. Le mois dernier, il a encore pris 0.21 point à 20,5% de parts de marché. C’est la plus forte hausse de sites, sites actifs et machines, y compris dans les sites les plus visités où il dépasse la barre des 30%. Nginx peut se targuer, outre ses qualités essentielles de gestion de montée en charge, d’être sous licence open source et d’être assez économe en ressources.
Encore un open source de qualité. Beaucoup moins populaires que n’importe lequel des serveurs susmentionnés – ne le cherchez pas sur Netcraft, il est dans “Autres” – Lighttpd a cependant des atouts non-négligeables. Le principal ? Il est extrêmement économe en ressources et gère lui aussi très correctement la montée en charge.
On n’est plus vraiment dans la catégorie des serveurs web mais Node.js, environnement Javascript côté serveur, est une alternative intéressante fondé sur la notion d’événements. Si ce n’est qu’il peut largement faire le boulot et éviter, sur beaucoup de sites peu gourmands, un déploiement back-end surdimensionné. Autre avantage : Node.js est basé sur des standards du web.