La fibre optique noire n'est plus réservée aux seuls grands groupes. Elle est désormais accessible économiquement à toutes les PME et ETI pour supporter leurs usages numériques modernes.
La fibre noire (“FON”) a longtemps fait figure de technologie complexe et coûteuse, à réserver aux opérateurs ou aux hébergeurs.
Exit ce cliché éculé : la fibre noire fait désormais partie du panel de technologies que les PME peuvent elles-aussi mobiliser pour optimiser leur infrastructure réseau et profiter des débits exponentiels offerts par cette solution.
La fibre noire porte bien son nom : il s’agit d’une fibre optique “classique” qui n’a pas été activée. Aucune lumière ne passe donc dans sa fibre… d’où le qualificatif de “noire”.
Son intérêt est que puisqu’elle n’est pas éclairée, elle n’est pas pré-configurée pour un usage précis avec un débit déterminé. Elle peut donc couvrir divers usages en fonction des besoins et être allumée au débit souhaité par le client.
Il s’agit d’un équipement “à la demande”. La fibre n’est pas éclairée par défaut et elle peut l’être au besoin sur différents niveaux de capacité. On pourra donc choisir de l’activer pour du 1 Gigabit par seconde, 10 Gigabits ou beaucoup plus, selon l’évolution des besoins.
On notera également qu’elle est relativement disponible puisque la France comporte de nombreuses infrastructures de fibre noire utilisables pour créer une couture entre différents sites clients.
Le gros avantage de la fibre noire est d’offrir un débit optimum (puisque privatisé et non mutualisé comme pour les réseaux d’opérateurs classiques) entre plusieurs sites.
Qu’il s’agisse d’une fibre utilisée pour relier plusieurs équipes avec des besoins critiques ou (très) gourmands en bande passante, pour relier son lieu de travail à un hébergement / Data Center ou dans le cadre d’une politique de SD-Wan étendue, la fibre noire a un autre atout : elle est activable à la demande et peut donc supporter tous types de protocoles. Elle ne se limite pas aux flux IP mais peut servir en plus à transporter des flux audio, vidéo, Ethernet, etc.
Les prix comportent des frais de mise en service (incluant le raccordement du/des sites) avec l’installation d’un tiroir optique et la location mensuelle d’un nombre de brins (par défaut, 1 unique brin ou 2 brins soit une paire de fibres qu’il est possible de multiplexer c’est à dire séparer en plusieurs canaux).
Le tarif récurrent se calcule essentiellement en fonction de la distance des sites à raccorder, des difficultés de raccordement (génie civil à réaliser ou non, etc), du temps de rétablissement souhaité et si un accès Internet est exigé, du débit garanti à produire.
Évidemment, si vos besoins ne dépassent pas les quelques dizaines de mégabits par seconde, inutile de penser à la fibre noire. Un simple lien FTTO suffira.
De même, les disponibilités géographiques sont moindres que pour les réseaux classiques tels que les RIP : les fibres noires ont surtout été déployées pour relier les grandes villes entre elles, donc il faudra vous situer à portée de raccordement d’une ville ou d’un point de sortie d’un réseau emprunté ou déployé par Netalis.
Enfin, notons que si tous les usages sont possibles, il faut avoir un certain besoin. En général, plusieurs usages combinés (stockage, sauvegarde, bâtiments distants à raccorder entre eux dans la même commune, etc) justifient le recours à de la “FON”.
Crédit photo illustration : PANT